Ces derniers temps j’ai remarqué des panneaux publicitaires dans ma ville ramenant la question de la « parentalité » sur le devant de la scène. Pour quelles raisons précises ? J’avoue ne pas avoir lu toutes les affiches pour le savoir. Mais voilà un sujet, trans-générationnel, qui me semble intéressant et important d’aborder ici.
Avoir un enfant n’est pas la même chose que d’être « mère » ou « père » de son enfant. Etre parent est une grande et merveilleuse aventure…qui se révèle parfois bien éprouvante physiquement et émotionnellement. La parentalité (ou l’art d’être parent) se prolonge tout au long du cycle de la vie, de la petite enfance à l’âge scolaire, l’adolescence, à l’entrée dans la vie adulte puis vient celle de la grand- parentalité. Chaque étape représente ainsi un nombre de défis auxquels parents et enfants doivent faire face.Entre autres, et pas des moindres, celui de se comprendre et d’être en relation !
L’actualité nous fait bien comprendre que l’éducation se trouve au cœur du sujet. Nous avons un devoir d’exemplarité. Quels modèles sommes-nous pour nos enfants ? Entre rigueur et laxisme les passions se déchaînent. Pourquoi ? Parce qu’au-delà des théories il y a notre inconscient, notre histoire et ses blessures. Entre le parent que nous désirons être et celui que nous sommes il y a parfois une marge. On ne s’aime pas toujours dans notre rôle de parent. C’est ainsi qu’on se surprend parfois à réagir comme sa mère, ou son père, alors qu’on s’était bien promis de faire le contraire ! Quel que soit leur âge, nous ne voudrions qu’être amour et tendresse pour nos enfants mais ce n’est pas toujours si simple. Face aux situations nous sommes parfois exaspérés, démunis et plongeons dans la culpabilité de ne pas y arriver : « je ne suis même pas capable d’être un bon père(ou une bonne mère) pour mon enfant ! »
Alors stop à la culpabilisation ! Etre un « bon parent » ça s’apprend, tout au long de la vie, en tenant compte de ses erreurs. On ne nait pas parent, on le devient par un réajustement entre le rêve et la réalité. Dans un processus de prise de conscience et de maturation psychique nous grandissons avec notre enfant. C’est pourquoi d’ailleurs nous n’avons pas les mêmes façons d’être parent selon le rang, l’ordre d’arrivée dans la famille, de nos enfants. Vous l’avez sûrement ressenti vous-même dans votre enfance n’est-ce pas ?
Bref auto-coaching
Quelle est votre position dans la fraterie ?
Quels sentiments s’en dégagent face à l’éducation que vous avez reçue ?
Votre réponse à ces questions est ce qui se joue, entre autres, en trame de fond et vous éclaire dans votre relation à vos enfants.
Pour aller plus loin
- Pour mieux comprendre ce qui se joue lorsque vous hurlez sur l’un de vos enfants ou lorsque vous vous trouvez incapables de dire non à l’autre,
- Pour apprendre à vous libérer de ce sentiment de culpabilité qui vous ronge de l’intérieur,
- Pour retrouver la liberté d’être le parent que vous désirez être,
- Pour apprendre à mieux vous aimer pour mieux aimer les autres,
A bientôt !